Diaporama – les nonnes de l’Himalaya.
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OLIVIER ADAM & DOMINIQUE BUTET
CONFÉRENCE DIAPORAMA

Depuis 2008, Olivier Adam emprunte régulièrement les chemins de l’Himalaya pour documenter la vie quotidienne des nonnes bouddhistes, avec sa compagne Dominique Butet. Olivier a initié ce travail photographique dans cinq nonneries situées en Inde du Nord, près de Dharamsala, là où le Dalaï-lama et des milliers de Tibétains ont trouvé refuge après l’invasion chinoise de 1959. Des hommes, des femmes, des enfants mais aussi des moines et des nonnes sont arrivés en masse, après avoir franchi l’Himalaya, le plus souvent au péril de leur vie. Leur nombre n’a cessé d’augmenter jusque dans les années 80, si bien qu’en 1987, Rinchen Khando Choegyal, belle-sœur du Dalaï-lama, a créé Tibetan Nuns Project qui se propose d’apporter aux moniales issues de l’exil ainsi qu’à celles des régions himalayennes non seulement une aide humanitaire sous la forme d’un hébergement mais aussi et surtout un enseignement de qualité. Ainsi, grâce au solide programme éducatif mis en place par TNP mais aussi par d’autres associations, de nombreuses écoles puis des collèges monastiques ont été ouverts aux nonnes. Leur niveau d’études a tant progressé au fil des années qu’il leur a donné accès à un exercice très pointu jusque-là réservé aux seuls moines : le débat philosophique. Il leur a également permis de poursuivre et d’achever de hautes études en Philosophie Bouddhiste. En décembre 2016, vingt nonnes d’Inde et du Népal ont reçu leur diplôme de Geshema —l’équivalent d’un PhD—, ce qui constitue un tournant historique pour le bouddhisme Tibétain.

Ce projet photographique s’est alors poursuivi plus au nord, dans les hautes vallées du Zanskar et du Spiti. Dans ces zones extrêmement rurales qui s’étagent à près de 4000 mètres d’altitude et présentent des conditions hivernales rigoureuses, force fut de constater que là aussi la création de communautés bouddhistes allait de pair avec celle d’écoles, pour le plus grand bien des moniales et de la dynamique locale.

Le contact régulier avec les nonnes de l’Himalaya, que ce soit en Inde, au Népal, au Bhoutan ainsi que plus récemment au Tibet, a fait d’Olivier et Dominique les heureux témoins de leur évolution récente, celle d’une plus grande reconnaissance de leur place en tant que femmes dans la société traditionnelle. Non seulement ces moniales sont des pratiquantes bouddhistes de haut niveau, totalement dévouées aux autres, mais elles sont aussi des femmes éduquées dont l’esprit de résistance œuvre en permanence pour la préservation de la culture Tibétaine.

Olivier et Dominique reversent une large part des profits de leurs publications et de leurs expositions à différentes associations qui soutiennent les nonnes de l’Himalaya.

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